Poutine prône des pourparlers directs avec l’Ukraine alors que les dirigeants mondiaux appellent à un cessez-le-feu

• Poutine propose des pourparlers de paix à Istanbul alors que l’Occident exige un cessez-le-feu urgent de 30 jours en Ukraine.
• L’unité de l’Occident se renforce : les États-Unis et l’Union européenne mettent en garde la Russie contre des sanctions en cas de report du cessez-le-feu.
• La Russie retarde le cessez-le-feu, invoquant la menace de l’OTAN et la méfiance à l’égard des intentions de l’Ukraine.

Face à la pression internationale, le président russe propose, de façon surprenante, des pourparlers de paix directs avec l’Ukraine. Les discussions se tiendront à Istanbul le 15 mai. Cette proposition de Poutine intervient alors que les dirigeants occidentaux intensifient leur pression en faveur d’un cessez-le-feu immédiat de 30 jours. Son issue mettra fin à la guerre prolongée qui est entrée dans sa troisième année.

L’annonce fait suite à des réunions de haut niveau tenues à Kiev. Les dirigeants européens ont fermement soutenu le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ensemble, ils exigent l’arrêt des hostilités, sous peine de nouvelles sanctions contre Moscou.

De plus, la dernière offre de M. Poutine marque un changement de ton, même si le scepticisme reste de mise. Il a suggéré que les discussions commencent sans conditions préalables. Ainsi, souligne-t-il la nécessité de résoudre les causes profondes du conflit et d’établir une paix durable. Toutefois, des doutes subsistent quant aux véritables intentions de la Russie. Le Kremlin continue d’insister sur le fait que plusieurs questions doivent être clarifiées avant qu’un cessez-le-feu temporaire puisse être confirmé.

Les alliés occidentaux mettent la pression en faveur des pourparlers entre Ukraine et Poutine

La proposition de paix intervient peu après une puissante démonstration d’unité à Kiev. Les dirigeants de l’Allemagne, de la France, du Royaume-Uni et de la Pologne ont tous exprimé leur soutien. De vive voix, ils demandent de cessez-le-feu de l’Ukraine.

Le groupe, soutenu par Donald Trump, a mis en garde Moscou contre de lourdes conséquences en cas de refus. Depuis son retour à la Maison-Blanche, M. Trump a fait de la fin du conflit l’un de ses principaux objectifs de politique étrangère.

Il a d’ailleurs salué les derniers développements comme étant prometteurs. Ensuite, il a appelé à des mesures urgentes pour sauver des vies et arrêter le « bain de sang sans fin ». Pourtant, malgré les efforts de M. Trump, la Russie n’est pas parvenue à finaliser un accord de cessez-le-feu. Le président américain a notamment dépêché son envoyé spécial Steve Witkoff pour plusieurs cycles de négociations à Moscou. De plus, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a récemment exprimé sa frustration sur le sujet. Il a laissé entendre que la patience s’épuisait.

La Russie hésite tout en rejetant la faute sur l’OTAN

Bien que le Kremlin se dise favorable à l’idée d’un cessez-le-feu, les responsables affirment que plusieurs questions doivent encore être abordées. La Russie continue d’accuser l’expansion de l’OTAN d’être l’un des principaux moteurs du conflit. Par ailleurs, Moscou se méfiant à l’égard de toute pause qui permettrait à l’Ukraine de se regrouper ou de réarmer ses forces.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan pourrait à nouveau jouer le rôle de médiateur lors de ces pourpalers. Dans le même temps, M. Poutine cherche à relancer les pourparlers à Istanbul. C’est dans cette même ville que les négociations précédentes avaient échouée. Malgré la gratitude du public pour la médiation américaine, les responsables russes résistent à la pression. Ils avertissent que l’influence extérieure ne dictera pas les termes de la paix.