• Belo Horizonte est sur le point de devenir la première ville brésilienne à intégrer le Bitcoin. Le projet de taxe sur le BTC suscite de vifs affrontements au sein du conseil municipal.
  • Les détracteurs du projet estiment qu’il n’a pas d’impact économique réel sur la croissance de l’emploi et des revenus.

Le conseil municipal de Belo Horizonte a approuvé un projet de loi controversé visant à faire de la capitale du Minas Gerais la « capitale du Bitcoin » du Brésil. Ce qui a suscité un vif débat politique et des clivages idéologiques. Le projet de loi, présenté par le conseiller Vile Santos (PL), a passé le premier tour de scrutin le 7 mai. Il a reçu 20 voix pour, 8 contre et 6 abstentions.

Si le projet est pleinement approuvé, la municipalité autorisera l’utilisation de Bitcoin pour le paiement des taxes. En plus, le projet encouragera les entreprises locales à adopter la cryptomonnaie comme moyen de paiement. Cependant, la proposition a suscité une polarisation intense au sein de la chambre. Il a provoqué des désaccords techniques et idéologiques qui reflètent les tensions politiques nationales.

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  • Technologie ou idéologie ? Une chambre du Conseil divisée
  • Prochaines étapes et implications plus larges

Technologie ou idéologie ? Une chambre du Conseil divisée

Le programme « Free Bitcoin » proposé ne se limite pas à permettre le paiment des impôts par le biais des BTC. Il comprend également des efforts d’éducation ciblant à la fois les commerçants et les consommateurs. Le but est de favoriser un écosystème de cryptomonnaies plus large dans la ville. Ainsi, les entreprises qui opteraient pour ce programme recevraient un soutien promotionnel de la part de la ville. Ce qui pourrait leur donner un avantage grâce à des campagnes officielles.

Malgré les objectifs économiques déclarés du programme, la discussion s’est rapidement chargée de rhétorique partisane. Les conseillers du parti PL ont défendu le projet de loi. Ils ont vu en lui, un outil pour promouvoir la liberté financière et protéger les citoyens de l’inflation et des excès de l’État.

Vile Santos, l’auteur du projet de loi, a cité des développements internationaux tels que la gestion par le gouvernement américain des Bitcoins saisis pour soutenir l’initiative. Il a également affirmé que le soutien à la cryptomonnaie devrait transcender les idéologies politiques. Pour ce faire, il souligne les liens familiaux de Guilherme Nazar, dirigeant de Binance, avec l’actuel ministre brésilien des finances.

D’autre part, les partis d’opposition PT et PSOL ont critiqué le projet comme manquant de substance économique. La conseillère Luiza Dulci, une économiste, a affirmé que la proposition n’offrait pas d’avantages concrets en termes de génération de revenus ou de création d’emplois.

Elle s’est toutefois inquiétée du fait que le projet donne la priorité à l’accumulation de richesses plutôt qu’à une croissance équitable. Le débat s’est envenimé lorsque le conseiller Pedro Roussef (PT) a dénoncé la proposition comme étant motivée par des considérations idéologiques. Il affirmait qu’elle détourne l’attention des questions locales au profit d’agendas politiques nationaux.

Prochaines étapes et implications plus larges

Le projet de loi doit faire l’objet d’un second tour de scrutin avant d’arriver sur le bureau du maire Álvaro Damião (União Brasil). Ce dernier peut ensuite approuver l’initiative, soit y opposer son veto. Si elle est approuvée , Belo Horizonte deviendrait la première grande ville brésilienne à intégrer officiellement Bitcoin dans son système de finances publiques.